Quand j'étais petit, je pensais que les plantes n'étaient pas vivantes, tout simplement parce qu'elles ne bougent pas, ne crient pas, ne mangent pas comme nous.
Mais depuis, je me rends compte que non seulement elles sont vivantes mais en plus, elles communiquent entre elles, s'entraident en cas de coup dur et font de la poésie !
Hem, peut-être pas de la poésie, en fait.
Pour commencer petit, voyons ce qui se passe autour des racines.
Comme pour notre flore intestinale, les plantes ont ce qu'on appelle une flore racinaire, c'est un ensemble de bactéries qui vivent en symbiose avec elles. Les plantes donnent à ce bactéries des sucres simples (jusqu'à un tiers de leur production personnelle !) pour les stimuler, et en retour ces bactéries dégradent l'humus autour des racines et libèrent des minéraux qui sont absorbés par la plante, ce qui lui sert de compléments alimentaires.
Toujours autour des racines, on trouve ce qu'on appelle les mycorhyzes. Le mot vient de "myco-", le champignon, et de "rhyzome", la racine. Il désigne un réseau de rhyzomes de champignons qui se développe autour des racines et permet un partage de nourriture entre des plantes proches. Oui, vous avez bien lu : les plantes se donnent de la nourriture les unes aux autres, et le champignon en prend une partie pour se nourrir.
Illustration de la liaison entre les racines d'un chêne et les rhyzomes du cêpe |
Maintenant, changeons d'échelle.
Dans une forêt, on trouve toujours la même proportion de gros arbres et de petits arbres, ceux qui l'ont découvert comparent cela à des rois avec leur cour. Évidement, il y a compétition entre les petits arbres pour pousser vers la lumière, mais ce qui est moins évident, c'est que les gros arbres partagent des nutriments avec les petits arbres qui les entourent grâce à leur réseau de racines.
Des arbres dans une forêt. Une légende peu utile |
On pourrait s'attendre à ce qu'il n'y ait pas d'échange inter-espèces, mais manifestement ce n'est pas le cas.
En hiver, des transferts de nutriments se font d'arbres résineux comme les sapins vers des arbres à feuilles caduques pour les aider à passer l'hiver. La tendance s'inverse ensuite au printemps, où les arbres à feuilles caduques nourrissent les résineux.
Mon avis :
Je trouve ça vraiment surprenant de voir à quel point les plantes sont actives, et à quel point leur activité est différente de celle des animaux, qui est bien plus évidente à constater. En fait, même si les plantes servent de contexte à notre activité, on est bien loin du simple décor inactif qu'on peut percevoir en se promenant en forêt.
Par contre, même si les plantes échangent des nutriments et peuvent réagir à des stimuli physiques ou hormonaux, je ne pense pas qu'il existe une forme de "conscience végétale" comme je l'entends parfois. Pour moi, les plantes ressemblent plus à des colonies de cellules qu'à des individus, et elles ne sont pas équipées pour ressentir leur environnement comme les animaux le font.
A moins que je me trompe encore une fois ?
Voilà, cet article est terminé, j'espère qu'il vous aura plu, que vous aurez appris des choses et que vous avez été (un peu ?) surpris par ces informations.
Je tiens ces informations de mon MOOC sur l'ingénierie écologique, je vous invite à vérifier par vous-même les informations que j'ai pu apporter, et pourquoi pas les compléter, je suis sûr que ce sera intéressant.
A bientôt !
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