Voici venir le prochain sujet : l'économie circulaire, plus précisément l'économie de fonctionnalité.
L'économie de fonctionnalité, c'est quoi ?
D'abord, une ou deux définitions.
L'économie circulaire, c'est un modèle économique qui consiste à recycler et réutiliser les déchets et les ressources associées pour réduire au maximum le prélèvement de ressources à l'extérieur du système. Dans ce contexte d'urgence climatique, c'est une bonne base de réflexion.
L'économie de fonctionnalité est un système où une entreprise ne fournit pas un appareil, mais son utilité.
En clair, une entreprise loue un appareil à un locataire pour une durée limitée, et le fabricant entretient et répare gratuitement l'appareil loué pendant sa durée de location.
Par exemple, un fabricant de photocopieurs loue un appareil à une entreprise. Cette entreprise paye une certaine somme au fabricant (on parle de valeur d'usage) pour pouvoir l'utiliser. Le photocopieur est installé dans les bureaux de l'entreprise, et en cas de panne, un technicien vient réparer gratuitement l'appareil. Le photocopieur reste la propriété du fabricant, mais le locataire peut l'utiliser pour copier un certain nombre de pages.
Le principe derrière ce système c'est de dire que le client n'a pas besoin de l'appareil, mais du pouvoir de copier des documents. On peut appliquer ce système à presque tout, pneus, voitures, lampes...
La grande source d'économie vient du fait que tous les appareils similaires ont des pièces démontables et interchangeables, on peut donc utiliser une pièce d'un photocopieur inutilisable pour réparer un autre photocopieur qui aurait juste un problème avec cette même pièce.
Ce genre de système a plusieurs effets.
D'abord, la durée de vie des appareils va augmenter si on peut réutiliser les pièces d'autres appareils pour les réparer.
Les prix pour utiliser ces appareils baisse mais la marge des fournisseurs augmente puisqu'ils paient moins en transport et recyclage des appareils usagés.
On change aussi notre vision du produit, on le considère plus comme une banque de ressources mobilisées et réutilisables.
Il se crée aussi une relation de confiance entre le client et le fournisseur, puisque le fournisseur ne peut fournir et assurer le suivi que d'un nombre limité de clients. Sans parler du fait que si l'appareil loué tombe trop souvent en panne, le client va changer de fournisseur.
Mon avis :
Je trouve ce système vraiment intéressant, il permet d'éviter une sur-consommation de ressources et d'éradiquer la fameuse obsolescence programmée. Il permet aussi de développer des relations humaines, et au niveau local puisque ça devient difficile de suivre un client situé trop loin.
On utilise aussi le principe biologique du "tu ne te sers plus de tes composés ? Tant mieux, j'en avais besoin" qu'on retrouve dans le processus de décomposition (désolé ce n'est pas très glamour mais c'est le même principe).
Si on adopte ce système, on aura besoin d'un certain nombre d'emplois très qualifiés pour réparer les appareils endommagés, au moins dans un premier temps. Il faudra juste faire attention à ne pas compter uniquement là-dessus pour réduire le chômage, les emplois créés seront en quantité limitée et pas renouvelés souvent.
J'ai quand même une question concernant l'économie de fonctionnalité : si toutes les pièces de tous les appareils similaires sont interchangeables, ça ne risque pas de freiner l'innovation ? De rajouter des contraintes pour créer de nouveaux modèles ?
Non vraiment, je trouve ce système très sympa, pour peu qu'on apprenne à l'utiliser et à reconnaître ses limites.
Toutes ces informations m'ont été apportées par un MOOC sur l'économie circulaire, je vous invite à vérifier ce que j'ai écrit et à vous informer sur ce sujet, c'est vraiment intéressant.
Et voilà, cet article est fini, j'espère qu'il vous aura plu. A la prochaine !
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