L'écotoxicologie, c'est la science qui évalue la contamination d'un milieu par une ou des substances, étrangères ou présentes au départ mais rajoutées en excès, et en évalue les effets sur les organismes vivants.
Maintenant que vous connaissez cette définition, vous devez vous demander à quoi servent les données recueillies par les chercheurs, quel est leur domaine d'application.
L'un des domaines d'application de ces données s'appelle la phytoremédiation, et il est présenté dans la vidéo qui suit.
Cette conférence a été donnée le 6 novembre 2015 à Paris par Mme Claude Grison, Professeur à l’Université de Montpellier et Directrice du laboratoire de Chimie Bio-inspirée et Innovations Ecologiques (ChimEco).
Dans l'exemple de cette vidéo, le milieu à assainir est le sol d'une ancienne mine de nickel à ciel ouvert située en Nouvelle Calédonie, un endroit où on trouve à la fois beaucoup de nickel et beaucoup d'espèces vivantes endémiques (uniques au monde). Pour protéger cette nature, des plantes un peu particulières ont été utilisées : elles sont d'origine locale, elles résistent au nickel, leurs racines s'étendent loin ce qui permet de stabiliser le sol et d'éviter les ruissellements toxiques vers l'extérieur de la mine, et enfin ce sont des "plantes pionnières" ce qui leur donne une grande résistance aux pollutions, comme l'abondance de métaux dans le sol.
Une fois plantés, ces végétaux vont puiser le nickel dans le sol et l'accumuler dans leurs feuilles où il sera emprisonné.
Les végétaux utilisés seront valorisés de différentes manières, ils serviront d'ingrédients pour cosmétiques ou seront utilisés comme catalyseurs pour fabriquer des molécules complexes et finalement des médicaments, par exemple.
Tout ce processus est appelé Ecocatalyse, un concept mis au point par Mme Claude Grison, qui donne cette conférence. Elle a d'ailleurs déposé plusieurs brevets pour ce processus et obtenus plusieurs prix scientifiques dont la médaille de l’Innovation du CNRS 2014.
Mon avis : J'aime beaucoup son projet de vouloir dépolluer des mines à ciel ouvert, et dans cette période d'urgence écologique, elle est vraiment bienvenue. Evidemment, la phytoremédiation n'est pas nouvelle, mais je doute qu'elle soit utilisée de manière aussi efficace puisque j'avais seulement entendu dire que c'était utilisé sur des friches industrielles. Je salue donc l'audace de la dame sur ce point.
Ce qui m'étonne par contre, c'est qu'elle soit la première personne à se demander comment valoriser les végétaux produits, alors que la première pensée qui me soit venue à l'esprit quand j'ai découvert le principe de la phytoremédiation était "j'en fais quoi de mes plantes, maintenant ?".
Finalement, je trouve que ce qu'elle fait est louable et bien plus concret et efficace contre le saccage de la Terre qu'une taxe carbone, par exemple.
Et voilà, j'espère que ce nouvel article vous aura plu, le style peut encore laisser à désirer. N'hésitez pas à le commenter, à me poser des questions ou à me proposer des solutions pour améliorer la qualité de mes articles.
Quant à moi, je vous quitte sur une ambiance Far West.
intéressant
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