vendredi 28 septembre 2018

Intéractions/communication plantes

Quand j'étais petit, je pensais que les plantes n'étaient pas vivantes, tout simplement parce qu'elles ne bougent pas, ne crient pas, ne mangent pas comme nous.
Mais depuis, je me rends compte que non seulement elles sont vivantes mais en plus, elles communiquent entre elles, s'entraident en cas de coup dur et font de la poésie !
Hem, peut-être pas de la poésie, en fait.

Pour commencer petit, voyons ce qui se passe autour des racines.
Comme pour notre flore intestinale, les plantes ont ce qu'on appelle une flore racinaire, c'est un ensemble de bactéries qui vivent en symbiose avec elles. Les plantes donnent à ce bactéries des sucres simples (jusqu'à un tiers de leur production personnelle !) pour les stimuler, et en retour ces bactéries dégradent l'humus autour des racines et libèrent des minéraux qui sont absorbés par la plante, ce qui lui sert de compléments alimentaires.

Toujours autour des racines, on trouve ce qu'on appelle les mycorhyzes. Le mot vient de "myco-", le champignon, et de "rhyzome", la racine. Il désigne un réseau de rhyzomes de champignons qui se développe autour des racines et permet un partage de nourriture entre des plantes proches. Oui, vous avez bien lu : les plantes se donnent de la nourriture les unes aux autres, et le champignon en prend une partie pour se nourrir.

Illustration de la liaison entre les racines d'un chêne et les rhyzomes du cêpe

Maintenant, changeons d'échelle.
Dans une forêt, on trouve toujours la même proportion de gros arbres et de petits arbres, ceux qui l'ont découvert comparent cela à des rois avec leur cour. Évidement, il y a compétition entre les petits arbres pour pousser vers la lumière, mais ce qui est moins évident, c'est que les gros arbres partagent des nutriments avec les petits arbres qui les entourent grâce à leur réseau de racines.
Des arbres dans une forêt. Une légende peu utile

On pourrait s'attendre à ce qu'il n'y ait pas d'échange inter-espèces, mais manifestement ce n'est pas le cas.
En hiver, des transferts de nutriments se font d'arbres résineux comme les sapins vers des arbres à feuilles caduques pour les aider à passer l'hiver. La tendance s'inverse ensuite au printemps, où les arbres à feuilles caduques nourrissent les résineux.


Mon avis :
Je trouve ça vraiment surprenant de voir à quel point les plantes sont actives, et à quel point leur activité est différente de celle des animaux, qui est bien plus évidente à constater. En fait, même si les plantes servent de contexte à notre activité, on est bien loin du simple décor inactif qu'on peut percevoir en se promenant en forêt.

Par contre, même si les plantes échangent des nutriments et peuvent réagir à des stimuli physiques ou hormonaux, je ne pense pas qu'il existe une forme de "conscience végétale" comme je l'entends parfois. Pour moi, les plantes ressemblent plus à des colonies de cellules qu'à des individus, et elles ne sont pas équipées pour ressentir leur environnement comme les animaux le font.
A moins que je me trompe encore une fois ?

Voilà, cet article est terminé, j'espère qu'il vous aura plu, que vous aurez appris des choses et que vous avez été (un peu ?) surpris par ces informations.

Je tiens ces informations de mon MOOC sur l'ingénierie écologique, je vous invite à vérifier par vous-même les informations que j'ai pu apporter, et pourquoi pas les compléter, je suis sûr que ce sera intéressant.

A bientôt !

vendredi 14 septembre 2018

Organismes ingénieurs de l'environnement

Parmi les cours en ligne que j'ai suivi, l'un d'entre eux traitait d'ingénierie écologique, c'est-à-dire de manières d'aménager le territoire grâce à des organismes vivants, pour régler nos problèmes de manière durable et responsable, et "intégrer l'Homme à la Nature".
L'une des notions abordées dans ce cours est celle d'organisme ingénieur de l'écosystème, et c'est le sujet de cet article.

Une espèce est un ingénieur de l'environnement si sa présence ou son activité agit sur son environnement au point d'avoir un impact sur les espèces environnantes.
On dit que cette espèce est autogénique si sa simple présence a un impact.
On la dit allogénique si c'est son activité qui agit sur son environnement.

Par exemple, les arbres sont des organismes autogéniques puisqu'ils projettent une ombre qui a un effet sur la croissance des végétaux environnants.


Les organismes creuseurs comme les lombrics sont allogéniques puisqu'en creusant, ils aèrent le sol et donc augmentent sa capacité à retenir l'eau, ce qui augmente la fertilité du sol.
Les humains sont aussi une espèce allogénique puisqu'ils ont une grande influence sur les espèces qui les entourent. On peut aussi citer les castors, qui impactent forcément leur environnement avec leurs barrages.


Cette influence sur leur environnement permet en général à leurs descendants d'avoir des conditions de vie plus agréables, on parle de construction de niche pour désigner cet "héritage familial".

Cette influence entre espèces peut aussi être bénéfique, comme par exemple dans le cas des plantes pionnières, des plantes très résistantes qui sont les premières à s'installer sur un milieu. Leur action et leur décomposition permettra à d'autres plantes, plus sensibles, de se développer sur ce nouveau milieu.

Certains ont même mis au point la notion de phénotype étendu, qui consiste à dire que le nouveau milieu construit par ces espèces ingénieurs est une extension de l'expression de leurs gènes. En d'autres termes, le barrage fait partie du castor.

Personnellement, je trouve que c'est plus une notion de philosophie que de biologie, mais c'est un autre point de vue qui reste intéressant.

Voilà, j'espère que ce nouvel article vous plaira. Portez-vous bien !

lundi 10 septembre 2018

Si vous avez lu l'article de présentation de ce blog, vous savez que je suis étudiant en écotoxicologie, et vous vous demandez sûrement ce que c'est.
L'écotoxicologie, c'est la science qui évalue la contamination d'un milieu par une ou des substances, étrangères ou présentes au départ mais rajoutées en excès, et en évalue les effets sur les organismes vivants.
Maintenant que vous connaissez cette définition, vous devez vous demander à quoi servent les données recueillies par les chercheurs, quel est leur domaine d'application.
L'un des domaines d'application de ces données s'appelle la phytoremédiation, et il est présenté dans la vidéo qui suit.
Cette conférence a été donnée le 6 novembre 2015 à Paris par Mme Claude Grison, Professeur à l’Université de Montpellier et Directrice du laboratoire de Chimie Bio-inspirée et Innovations Ecologiques (ChimEco).
 En résumé : La phytoremédiation consiste à utiliser des plantes qui vont assainir un sol ou une eau polluée en détruisant, en réutilisant ou en accumulant le polluant dans leurs tissus.
Dans l'exemple de cette vidéo, le milieu à assainir est le sol d'une ancienne mine de nickel à ciel ouvert située en Nouvelle Calédonie, un endroit où on trouve à la fois beaucoup de nickel et beaucoup d'espèces vivantes endémiques (uniques au monde). Pour protéger cette nature, des plantes un peu particulières ont été utilisées : elles sont d'origine locale, elles résistent au  nickel, leurs racines s'étendent loin ce qui permet de stabiliser le sol et d'éviter les ruissellements toxiques vers l'extérieur de la mine, et enfin ce sont des "plantes pionnières" ce qui leur donne une grande résistance aux pollutions, comme l'abondance de métaux dans le sol.
Une fois plantés, ces végétaux vont puiser le nickel dans le sol et l'accumuler dans leurs feuilles où il sera emprisonné.
Les végétaux utilisés seront valorisés de différentes manières, ils serviront d'ingrédients pour cosmétiques ou seront utilisés comme catalyseurs pour fabriquer des molécules complexes et finalement des médicaments, par exemple.
Tout ce processus est appelé Ecocatalyse, un concept mis au point par Mme Claude Grison, qui donne cette conférence. Elle a d'ailleurs déposé plusieurs brevets pour ce processus et obtenus plusieurs prix scientifiques dont la médaille de l’Innovation du CNRS 2014.

Mon avis : J'aime beaucoup son projet de vouloir dépolluer des mines à ciel ouvert, et dans cette période d'urgence écologique, elle est vraiment bienvenue. Evidemment, la phytoremédiation n'est pas nouvelle, mais je doute qu'elle soit utilisée de manière aussi efficace puisque j'avais seulement entendu dire que c'était utilisé sur des friches industrielles. Je salue donc l'audace de la dame sur ce point.
Ce qui m'étonne par contre, c'est qu'elle soit la première personne à se demander comment valoriser les végétaux produits, alors que la première pensée qui me soit venue à l'esprit quand j'ai découvert le principe de la phytoremédiation était "j'en fais quoi de mes plantes, maintenant ?".
Finalement, je trouve que ce qu'elle fait est louable et bien plus concret et efficace contre le saccage de la Terre qu'une taxe carbone, par exemple.

Et voilà, j'espère que ce nouvel article vous aura plu, le style peut encore laisser à désirer. N'hésitez pas à le commenter, à me poser des questions ou à me proposer des solutions pour améliorer la qualité de mes articles.

Quant à moi, je vous quitte sur une ambiance Far West.

vendredi 7 septembre 2018

Bien le bonjour,

Aujourd'hui, un petit article tranquille pour bien commencer la journée.

Récemment, j'ai lu un article scientifique concernant l'accumulation de polluants dans le corps des anguilles, donc pour le comprendre, j'ai dû me renseigner sur le cycle de vie des anguilles.

Quelle ne fut pas ma surprise en apprenant que l'anguille "européenne", Anguilla anguilla, présente 4 étapes de développement !

D'abord, l'anguille naît sous forme de larve dans la mer des Sargasses, près de la côte Atlantique du continent américain. Cette larve se laisse tranquillement porter par le Gulf Stream pour arriver sur les côtes européennes, 1 à 3 ans plus tard.


Puis vient l'étape de "l'anguille de verre", pendant laquelle l'animal prend une forme classique d'anguille, avec un corps transparent qui atteindra environ 10 cm.
Pendant cette période, elle vit près du littoral et dans les embouchures des fleuves, comme la Loire.



La prochaine étape est celle de l'anguille jaune. La bête s'est installée dans le cours d'eau, se nourrit et s'engraisse pour l'étape suivante. C'est pendant cette période de sa vie, vers l'âge de 15 ans, que l'anguille descendra à nouveau le cours d'eau pour rejoindre la mer.


Enfin, une fois retournée à la mer, l'anguille change encore une fois de couleur pour devenir argentée. A ce stade, elle n'a plus de tube digestif et se contente des réserves accumulées pendant sa vie. Elle rejoindra la mer des Sargasses pour se reproduire, et finalement mourir, de faim et d'épuisement.

Astuces pour différencier l'anguille jaune de l'anguille argentée

Le cycle de vie de cette bestiole a longtemps été un mystère, et on ne le connaît que depuis peu de temps. Je ne suis pas étonné, qui aurait cru que l'anguille jaune était de la même espèce que l'anguille argentée ? Qui aurait cru qu'elle naitrait en tant que larve, parmi le plancton ? Pas moi, en tous cas.

Voilà, j'espère que cet article vous aura plu, n'hésitez pas à le commenter, je vous mets le lien vers la source de mes infos à la fin de l'article.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Anguille_d%27Europe#Stades_de_d%C3%A9veloppement_et_comportements_associ%C3%A9s

jeudi 6 septembre 2018

Bienvenue à vous, éveil du blog

Et voilà, je commence le premier article de mon blog.

A vous qui arrivez sur ce site, voici à quoi vous attendre en vous aventurant ici :
Je suis étudiant en master 2 Toxicologie Environnementale et Humaine à l'Université du Mans depuis septembre 2017, et je repique mon année de master 2, j'aurai dû passer mon stage de fin d'études dans un laboratoire d'écotoxicologie ou de toxicologie.

Du coup, je me retrouve depuis quelques mois en recherche de stage pour l'an prochain, et en recherche de job en attendant. Pendant ce temps, je suis des cours en ligne, les fameux MOOC, je lis des articles sur le site IFLScience, je regarde des conférences TEDx sur YouTube.

Bref, je brasse beaucoup d'informations et de connaissances, et je manque d'occasions d'en parler puisque je suis presque tout seul, isolé dans la campagne, chez mes parents.
Je profite donc de ce blog pour parler de ce que je vois, décrire et commenter toutes ces informations. Il faut que ça sorte !

Pour moi, ce sera l'occasion de commenter des vidéos, des articles, des infos surprenantes.
Pour vous, ce sera une occasion de découvrir des choses, et pourquoi pas les commenter (il y a une fonction commentaire là-dessus ?).

J'espère que vous vous plairez à consulter ce site, à apprendre des choses et pourquoi pas vous amuser !

Et maintenant, un peu de musique.

https://www.youtube.com/watch?v=x6fJ9J-9XCM